Bloc montagne Alpes du sud
Séjour de préparation à l'altitude et aux cols montagne juin 2018




Mercredi 27 juin : reprise du vélo montagne avec le col de Sarenne par les balcons d'Auris, une ascension sauvage et pas si facile. Départ à froid de Bourg d'Oisans direction les premiers lacets de l'Alpe d'Huez jusqu’à La Garde où on part à droite. Mais peu après le village, route complètement bloquée par des travaux. Je fais demi tour quand deux autres cyclos arrivent. Finalement le chantier nous laissera passer, le vélo sur l'épaule en équilibre sur une planche de bois... Suivent la cascade, les tunnels étroits, les pierres sur la route et un panorama superbe qui vaut bien l'effort fourni. On rejoint ensuite le barrage du Chambon, puis Mizoen. La route est belle, peu fréquentée et se transforme même en route pastorale. Mais fin du rêve, la partie haute est en travaux, couverte de gravillons qui empêchent par instant de monter en danseuse dans le raide. Et c'est dans cette galère et sous la chaleur qu'un taon décide de goûter mon mollet gauche. Combat inégal car je n'ai pas envie de retomber même lentement, il finira par partir dégouté de l'acide lactique ? Pause au col de Sarenne à 1999 m.


               

La descente vers l’Alpe d’Huez sera prudente à cause des gravillons et de gros camions sur des travaux gigantesques. C'est très dangereux car ils roulent comme des cons, avec beaucoup de poussière et... ma roue arrière aura le caoutchouc découpé ! Enfin descente des lacets de l'Alpe stressé, un camion "fait la course" avec des vélos, bloque ses pneus dans le virage et se met de travers. Autant la montée au col était calme et sereine sur une route pastorale magnifique et ombragée (avant les gravillons), autant j’ai percu le retour comme dangereux. 57 Km dénivelé +2108 m en 4h14.

La vidéo Strava Relive (chrono Garmin en mode auto-pause) :







Jeudi 28 juin : ce que Patou veut ... Pas encore guéris, les bras ont besoin de récupérer des descentes d'hier. J'en profite pour mettre le vélo en révision chez Cycles & Sports et partir en randonnée. Il est déjà midi, la chaleur est là mais j'irai dans un versant nord dans la forêt. Objectif une boucle par Villard-Reymond via le chemin du facteur, le col Saint-Jean sous Prégentil et retour par la crête nord. Bâtons en main, j'attaque une montée bien raide et à l'ombre comme je les aime. Celà me rappelle le bois des Fréaux au KM vertical de la Grave en 2016. Avec les poignets dans les dragonnes des bâtons, pas de douleur aux entorses. Déjà le col du Solude, souvenir d'une sortie aérienne en vélo il y a deux ans. Un détour par Villard pour une pause café relax et écouter le temps passer lentement.


                   

Puis je me dirige vers le sommet afin de boucler la rando mais le chemin public a été privatisé par le berger avec ses clôtures électrifiées. Le berger est bien sûr absent, il doit regarder le foot à la télé mais il a laissé quatre Patous garder le troupeau et... le chemin. Aucun panneau pour avertir de la présence des chiens, par ailleurs je suis bien sur le sentier et la falaise rend impossible tout contournement. L'un des Patous est en dehors de la barrière électrique et se dirige vers moi avec aboiements (normal) et grognements agressifs (pas normal !), puis stationne devant moi, si je n'ai pas compris le message ! Pourtant je ne force pas le passage, aucun geste brusque, j'essaie même de partager une barre de céréale (bon ok, il ne faut pas) mais je pense que ces chiens préfèreraient du rosbeef. Ne voulant ni céder un de mes mollets, ni tester le voltage sur les coucougnettes (les miennes pas celles des chiens 😊 ), je ne tenterai pas le saut de haie électrifiée, surtout avec les monstres qui n'attendent que cela. On trouve beaucoup de conseils pour randonneurs croisant des Patous sur internet, mais bizarement rien sur les bergers irresponsables. Demi-tour vers le col Saint-Jean à 1817 m, cela restera quand même une belle rando sportive. Soit environ 18 Km D+ 1286 m en 2h40 (perte du signal GPS) ? Le Patou adulte surveillera mon départ un bon moment depuis son perchoir avec vue imprenable. N'empêche, j'ai beau être végétarien 🐕 , des fois une bonne soupe de chiens ...


La vidéo Strava Relive (tracé incomplet car perte du signal GPS) :







Samedi 30 juin : transfert la veille de bourg d'Oisans vers Barcelonette, avec une pause à la Grave histoire d'admirer encore et encore la face nord de la Meïje. Et comme à chaque fois remontent les souvenirs des couloirs Gravelotte et des Corridors avec mon pote Jean, ou encore le décollage solo du refuge de l'Aigle avec mon parapente Marboré. Bien installé au camping Le Fontarache aux Thuiles malgré la canicule.


                       

Départ des Thuiles samedi à 6h50 par la route en balcon D109 vers Barcelonette, direction la cime de la Bonette à 2802 m. A Jausiers commence l'ascension d'abord à l'ombre et au calme. Mais la partie haute du parcours sera vraiment pénible avec un rallye sauvage de voitures «de sport» avec pots d'échappements trafiqués et conduite dangereuse. Les deux gendarmes apercus bras croisés vers le sommet étaient bien inutiles ! J'ai croisé un autre Triathl’Aix qui faisait le défi des fondus de l'Ubaye. C'était mon objectif du jour s'il n'y avait pas eu cette chute en mai. Défi reporté à l'an prochain ou à faire en off. Enfin le col de la Bonette à 2715 m, d'où j'attaque la dernière partie bien raide et jamais réalisée auparavant (soit de la neige, soit passages en compétitions Haute Route). Pause au point haut au à 2802 m, la plus haute route d'Europe ? La descente assez dangereuse (avec des pierres et raide sous le sommet) sera prudente. De plus cette descente est assez longue env 24 Km et il y a des fadas sur la route. Plusieurs pauses seront nécéssaires pour calmer poignets et coudes. Le retour aux Thuiles empruntera encore la jolie route en balcon, ce qui évite la nationale sans intérêt et trop risquée. L'appli Strava a encore perdu la trace GPS mais le Garmin indique environ 81 Km D+ 1913 m en 4h41’.

La vidéo Strava Relive les Thuiles - la Bonette 2802m (tracé incomplet car perte du signal GPS au retour) :


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