Cette page est dédiée à Marianne Cohn ainsi qu'aux résistants, juifs ou pas. C'est une synthèse, elle n'est ni exhaustive ni un travail d'historien. J'ai utlisé les documents cités en référence. Mais ne trouvant sur internet que des informations dispersées, d'ailleurs un peu toujours les mêmes et parfois contradictoires, j'ai voulu retracer ici son parcours durant la seconde guerre mondiale. C'est une façon de lui rendre hommage au nom de mon père et de ma fratrie, car si nous sommes là aujourd'hui c'est grâce à cette jeune femme qui a risqué sa vie pour sauver des enfants juifs. Sans son courage, mon père aurait probablement été assassiné par les allemands, comme l'ont été son père, ses frères et tous les autres. Alors parmi les enfants sauvés, avec leurs descendants nous sommes tous en quelque sorte les enfants de Marianne Cohn.
En juillet 2014, soit pratiquement soixante dix ans après sa disparition, j'ai pu me rendre à Annemasse lors d'un voyage en Suisse. Un moment fort dont le souvenir reste précis, comme une façon de remercier et de montrer que le sacrifice n'a pas été vain, que nous sommes bien vivants : Ville-la-Grand, bois des côtes, stèle du charnier. L'emplacement exact où furent massacrés par les nazis Marianne Cohn et cinq autres résistants le 8 Juillet 1944. Cette jeune femme de presque 22 ans avait été arrêtée un mois après avoir fait passer en Suisse une quinzaine d'enfants juifs dont mon père et ma tante... J'ai enfin lu une prière, Chema Israel, pour eux, pour mon père. Avec l'émotion propre à ce texte fondateur, puis un profond apaisement. Mon père n'a jamais pu remonter les traces de son enfance brisée.
Marianne Cohn est née le 17 septembre 1922 en Allemagne à Mannheim. Une photo rare la montre enfant en 1934. Devant la montée du nazisme, sa famille de culture laïque quitte son pays pour rejoindre l'Espagne et Barcelonne en 1934, puis la France et Paris en 1938. Extraits du Wikipedia à vérifier : à la déclaration de la guerre, les parents de Marianne Cohn sont internés au camp de Gurs, car citoyens allemands. Elle et sa sœur Lisa sont prises en charge par les Éclaireurs israélites de France à Moissac et découvrent à cette occasion la pratique culturelle du judaïsme. En 1942, Marianne adhère au Mouvement de la jeunesse sioniste et s'occupe d'enfants juifs de France, menacés de déportation, avec Jacques Klausner. Elle est incarcérée à Nice en 1943 et relâchée trois mois plus tard. Il est peu probable qu'elle ait rédigé son célèbre poème "Je trahirai demain " durant cette première détention. Selon une autre version (AJPN), les enfants libérés de la prison du Pax en août 1944 auraient remis à Jeanne Latchiver le poème de Marianne. Les parents de Marianne, Alfred et Grete, ainsi que sa jeune soeur Lisa survivront à la guerre (Lisa Cohn-Souris une fois mariée, décédée en 1996 à Paris).
Durant l'occupation, différents organismes juifs mènent à la fois des actions officielles, représentation devant les autorités, et clandestines, avec entre autre des réseaux pour placer les enfants en sécurité ou évacuer vers l'étranger ceux en danger immédiat. Les principales, sous le chapeautage de l'Union Générale des Israélites de France (UEIF): l'Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE), la Sixième (circuit clandestin des Eclaireurs Israélites de France EIF), le Mouvement de la Jeunesse Sioniste (MJS), l'Organisation Juive de Combat (OJC). Jusqu'à la libération, 10000 enfants seront sauvés dont 6000 en zone sud et 4000 en zone nord (chiffres à confirmer car j'en ai lu d'autres). Certaines organisations protestantes (le temple d'Annemasse) ou catholiques viennent aussi en aide aux enfants et adultes juifs. J'essaierai de détailler plus tard ces réseaux dans une page dédiée à la résistance juive car c'est une histoire tragique mais passionnante, mettant en jeux des liens complexes avec des femmes et des hommes extraordinaires.
Après août 1942, Joseph Weill confie à Georges Garel, de son vrai nom Gregori Garfinkel, l'organisation d'une filière clandestine pour évacuer les enfants juifs. Ce sera le fameux réseau Garel. L'historienne de l'OSE Katy Hazan a écrit une synthèse très intéressante de ces évènements, ainsi qu'un livre magnifique "Le sauvetage des enfants juifs pendant l’Occupation dans les maisons de l’OSE 1938-1945". C'est vrai que ce livre m'est particulièrement cher car sur les photos du Home du Masgelier, j'imagine mon père parmi les enfants. Mais devant l'occupation par les allemands de la zone italienne en septembre 1943, l'organisation des passages vers la Suisse devient encore plus dangereuse, ceux-ci sont d'ailleurs stoppés de novembre 1943 à mars 1944. Georges Loinger est le responsable pour la Haute-Savoie, assisté de Simon Levitte (co-créateur de la MJS), Emmanuel Racine, T. Gryn, T. Klein, aidé aussi de volontaires non juifs. Ce réseau sera réorganisé après l'arrestation de Mila Racine le 21 octobre 1943 et sa déportation à Ravensbrück où elle meurt le 20 mars 1945 sous un bombardement. Mila laissera ce graffiti sur un mur "Gardez avec l'espérance, toujours le souvenir ". Responsable MJS à Saint-Gervais, Mila était aussi la soeur d'Emmanuel Racine. Marianne Cohn rejoint le réseau Garel en janvier 1944 et effectue des convoyages de groupes d'une vingtaine d'enfants environ.
C'est ainsi qu'en avril 1944 ma tante Eva (quinze ans) et mon père Maurice (treize ans) croisèrent le chemin de Marianne Cohn, officiellement Marie Colin une assistante sociale accompagnant des enfants vers une colonie à Bois-Salève. Mon père était déjà pris en charge par l'OSE depuis trois ans au Home d'enfants du Masgelier à Grand-Bourg dans la Creuse. Venant de Limoges où il retrouve Eva, passant par Toulouse où la gare sera bombardée, je ne sais pas quels furent leurs accompagnateurs et à quel endroit Marianne Cohn les a pris en charge. Probablement à l'arrivée du train en gare d'Annemasse où, d'après les souvenirs d'Eva, ils auraient passé la nuit dans une école. Ensuite en autocar direction Ville-la-Grand, suivi d'une traversée à pieds de la rivière Le Foron avec deux passeurs engagés par l'OSE ? Cette rivière se jetant dans l'Arve après Annemasse, la traversée était donc irréalisable plus en aval. Il faudrait que je consulte les archives de l'OSE, peut être reste il quelques traces écrites de cette épisode. Le témoignage d'Eva et les souvenirs de mon père sont corroborés par d'autres témoins (vidéo reportage France 3 ci-dessous): la traversée éprouvante de la rivière avec les plus grands aidant les petits dans le courant, la peur des enfants apercevant les gardes suisses avec un uniforme ressemblant aux allemands, ou encore les fils barbelés coupants à franchir... Le 21 avril 1944 vers 21h, les enfants sont interceptés par les douaniers suisses à proximité du poste de douane du Fossard, puis conduits au camp d'accueil des Cropettes pour interrogatoire. Le frère et la soeur seront alors officiellement réfugiés en Suisse mais séparés peu de temps après. Ensuite ils ne se seraient revus qu'une fois en un an, avant d'être finalement rassemblés lors du convoi de rapatriement en France en avril 1945.
Le 31 mai 1944, lors du convoyage d'un groupe de vingt huit (ou trente deux ?) enfants âgés de trois à dix neuf ans venant de Limoges, le car d'Annecy s'arrête à la sortie du village de Viry pour attendre les passeurs. Mais une voiture arrive avec quatre allemands. Hasard dans une région quadrillée par les nazis ou dénonciation par des collaborateurs comme il y en a eu tant ? C'est grâce au témoignage datant de 1994 d'un des passeurs R. Fournier, lui même frère de Joseph le conducteur du car, qu'on connait les détails. Les passeurs étaient R. Fournier et Emile Barras, ils arrivaient en vélo. Les allemands tirent en l'air en s'approchant du camion. Témoignages d'enfants du Pax (Alice Lentz, Sam Jacquet [Wolf Jakubowitz], Léon Herzberg, en 1995 et 2006) :
"Marianne a répondu que nous étions des enfants de cheminots qui se rendaient à la colonie de vacances du Pas-de-l'Échelle." Sous escorte, le camion y est emmené. «Là-bas, il n'y avait qu'une rue à traverser pour être en Suisse», se souvient Alice. «En voyant le drapeau suisse qui flottait, je me suis dit là c'est la vie et nous, on va vers la mort». Craignant pour les autres enfants, la responsable de la colonie avoue aux autorités qu'elle n'attendait pas ces enfants-là. Ils sont tous conduits au siège de la douane allemande située à l'hôtel Terminus d'Annemasse. Le maire Jean Deffaugt intervient et parvient à sortir les plus petits des griffes de l'occupant (soit dix sept enfants ?). Les onze restants sont envoyés avec Marianne Cohn à la prison du Pax (l'hôtel Pax servant alors de prison). Le maire et son adjoint Balthazard passeront régulièrement au Pax réconforter les prisonniers. "Chaque fois qu'il venait. Il avait toujours un mot pour nous, et le passage de Deffaugt était toujours un moment important des journées. On le voyait souvent. De même que Balthazar, qui était l'homme de la roulante. Il nous amenait la soupe, trois fois par jour. Il nous disait toujours : Tenez bon, les Russes avancent, ils sont déjà là.» Mais là-bas, ce sont les officiers de la gestapo, meyer et mansholt, qui sèment la terreur et pratiquent la torture pour obtenir des renseignements (plus exactement deux sous officiers de la Kompanie 2/SS Polizeï 19 arrivée à Grenoble en mars 1944 et commandée par le capitaine guth). Ce fut le cas de Marianne Cohn qui n'a jamais laissé à ses tortionnaires le plaisir de la voir baisser les bras.
Le maire avertit Marianne que des résistants veulent la faire évader (groupe d'André Allombert), mais elle refuse afin de ne pas compromettre le sort des enfants restant encore en prison. Dans la nuit du 7 au 8 juillet 1944, des agents de la gestapo emmènent Marianne Cohn et cinq autres prisonniers au prétexte d'un transfert à Lyon : F-F. Deboré, J-L. Regard tous deux douaniers à Chénex, J-E Duparc, H-F Jaccaz deux jeunes gens de Jonzier, M-L Perrin de Bellegarde arrêtée à la place de son mari communiste. En réalité ils vont être assassinés dans le bois au matin du 8 juillet et enterrés dans une fosse creusée à la hâte. Ils sont abattus à coups de matraques ou crosses de fusils puis entassés dans une fosse commune que l’on recouvre. Le charnier est découvert le 23 août 1944. On ne retrouve aucune trace de balle sur les cadavres, les boîtes crâniennes sont toutes enfoncées. Les policiers notent que les deux femmes sont dépourvues de leurs jupes, « ce qui laisse supposer qu’elles ont été violées par leurs meurtriers ». Le Maire assisté d'autres témoins (?) identifie le corps de Marianne grâce à son unique vêtement, son corsage... Des photos qui témoignent des tortures et de viols sont conservés aux archives du Service de Recherche des Crimes de Guerre Ennemis, délégation régionale de Lyon, AD du Rhône 3808W1382. Mais les versions diffèrent, certains parlent de coup de feux, pour d'autres ce serait un massacre à coup de pelles et de bottes. Autre version: la dépouille de Marianne rendue méconnaissable par les coups aurait été identifiée par sa chaussure. Les bourreaux nazis n'ont pas été clairement identifiés, seraient directement impliqués (à confirmer): menzol (ou meisold, gestapo de Lyon ?) et pilz (ou pinck ?), adjoints de l'adjudant meyer, accompagnés de douaniers allemands. Quid des guth, wishmann (interprête), mansholt (ou manshold) ? En 2002 suite à l'opération Last Chance du centre Simon Wiesenthal, un document sordide montre des nazis se photographiant avec la dépouille d'une femme qui pourrait être celle de Marianne.
Le 14 août 1944, le SS Polizei meyer ayant négocié avec le maire le départ pour lui même, pilz et mansholt, les derniers prisonniers du Pax sont libérés. Ces enfants passeront une semaine à Genève en Suisse au camp du Bout-du-Monde, le temps que la situation redevienne plus sûre. Le 18 août 1944, Annemasse est libérée par environ trois cent hommes des compagnies 93-03 et 93-24 Francs Tireurs et Partisans (FTP) et de l'Armée Secrète (AS) de Genet. Il reste en ville une soixantaine de nazis et des collabos. Car là aussi selon un accord, cent cinquante nazis passeront la douane suisse tôt le matin via Moillesulaz sans que la résistance n'intervienne. Le 23 août 1944 le charnier du bois des côtes est découvert. Le 26 septembre 1944, Marianne aurait été enterrée au cimetière du grand Sablon à Grenoble. Il existe une photo de sa tombe dans les archives de Yad Vashem (item 4419813). Cette tombe serait sur la gauche en entrant, proche du pont du Sablon. En 1949, un mémorial est construit à proximité du charnier " A la mémoire des résistants lâchement assassinés par les allemands le 8 juillet 1944. Cohn Marianne - Perrin Marie-Louise - Debore Felix-Francois - Duparc Julien-Edmond - Jaccaz Henri-Francois - Regard Paul-Léon. Français souviens toi ".
En mars 1982, inauguration du jardin Marianne Cohn à Yad Vashem en Israël. Le 28 août 1984 inauguration du groupe scolaire Marianne Cohn en présence de sa soeur Lisa Cohn-Souris et de neuf rescapés des enfants du Pax dont Léon Herzberg. Avec une plaque du poète Pierre Seghers " Jeunes gens qui regardez, pensez-y, les bûchers ne sont jamais éteints et le feu, pour vous, peut reprendre ". Le 30 janvier 2000 à Grenoble, journée d'hommage à la résistance juive et inauguration de plaques dont l'une rappelle aussi le souvenir d'Ernest (Simon) Lambert, mort à 26 ans membre de l’OJC et officier FFI. Sa tombe au cimetière du Sablon est à côté de celle de Marianne. Mais cette plaque comporte une erreur car en réalité Marianne a été assassinée le 8 juillet 1944 (à Ville-la-Grand) et Ernest le 8 juillet (à Portes-lès-Valence). Tous deux décorés à titre posthume de la croix de guerre 1945 avec étoile d'argent. Par ailleurs, seront honorés du titre de « Justes parmi les nations », la plus haute distinction honorifique délivrée à des civils par Israël : Jean Deffaugt (1896-1970 maire d'Annemasse) en 1965, Ernest Balthazard (1881-1972 adjoint au maire) en 2005, Joseph Fournier en 1995, Emile Barras (1921-1996 résistant) en 1996. En Allemagne, une école d'enfants handicapés de Berlin porte le nom Marianne Cohn, on y trouve aussi un pavé en cuivre.
Que reste-t-il aujourd'hui de l'esprit de ces résistants ? Des hommes et des femmes d'une telle trempe existent ils encore ? Je ne le crois pas. Ne connaissant pas l'équivalent du mot Mentsh pour les femmes, je dirai simplement que du haut de ses presque vingt deux ans Marianne était déjà une grande Dame. Il ne subsiste à Ville-la-Grand qu'un maigre ilot forestier coincé entre des lotissements, derrière le bois des côtes aussi appelé bois de la rape. Ayant demandé mon chemin en ville, personne n'a pu me répondre et la mairie étant fermée, on m'a finalement orienté vers un cimetière. Vous trouverez la stèle depuis la rue Maurice Ravel (proche d'un rond point) un panneau indiquant l'endroit, et plus facilement le monument du charnier rue Claude Debussy. C'est à cent mètres de la stèle par le bois. Marcher le long de rues calmes et à travers les arbres me semblait plus propice au recueillement que ce lieu de mémoire impose. A un vol d'oiseaux de la rivière le Foron et de la frontière suisse. Mais les oiseaux n'ont jamais eu de frontière, même en 1944.
Reportage de France3 en 2014: Marianne Cohn, une figure de la résistance à Annemasse. |
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Ville-la-Grand, localisation du monument du charnier et de la stèle dans GoogleMaps (ou lien direct ici) :
Quelques références : - "Prison du Pax, Annemasse, France - "Mila Racine : de la cellule 127 à Annemasse au matricule 27918 à Ravensbrück - "Chemins de passage, les passages clandestins entre la Haute-Savoie et la Suisse de 1940 à 1944" Jean-Claude Croquet Ed. La Salevienne 1996. - "La Suisse et les juifs, 1933-1945 antisémitisme suisse, défense du judaïsme" Jacques Picard, Ursula Gaillard, Marianne Enckell Ed. d'en Bas - "Annemasse, ville frontière 1940-1944" mémoire de Vincent Dozol, institut d’études politiques de Lyon juin 2010 - "Histoire d'Annemasse et des communes voisines" Guy Gavard Ed. La Fontaine de Siloë 2006 - O.S.E. exposition "sauver les enfants", nombreux liens vers des vidéos de l'OSE. - on trouve quelques photos dans la fiche Marianne Cohn du Mémorial de la Shoah à Paris - "Le sauvetage des enfants juifs pendant l’Occupation dans les maisons de l’OSE 1938-1945" Katy Hazan, participation de Serge Klarsfeld, Ed. Somogy Paris 2008 - Le sauvetage des enfants par l'OSE. 1938-1944 Georges Garel Ed. Le Manuscrit 2002 - Souvenirs d’un combattant, prisonnier évadé, au service du sauvetage des enfants juifs Georges Loinger - Aloumim, association israelienne des enfants juifs cachés en France durant la Shoah - Concours National de la Résistance et de la Déportation 2003, travail de l'école hôtellière Thonon - A.J.P.N. Anonymes, Justes et Persécutés par les nazis - reportage de France 3 Alpes juin 2014, vidéo ci-dessus - Le résistant Georges Loinger fête ses 104 ans reportage de France 3 Alpes octobre 2014, vidéo ci-dessus - interview d'Emmanuel Racine en 2005, site américain de l'USHMM - "Revue d'Histoire de la Shoah N° 161" Les éclaireurs israélites de France dans la guerre, ouvrage collectif, non exploité - "Jugendopposition 1933-1945: ausgewählte Beiträge" peu exploité car en allemand. M.Cohn depuis p63, détails sur la famille Cohn - article d'un site allemand, avec plus de détails sur la famille Cohn en allemagne - "La maison de Moissac"article intéressant où apparait Marianne Cohn avant qu'elle ne rejoigne la Haute-Savoie - "Réfugiés civils et frontière genevoise - Table ronde" Archives d'état Genève 2002 - "Frontière Genevoise et réfugiés Quels fonds d'archives complémentaires, interroger et pour quel but ?" - "Mémoire & Histoire ville d'Annemasse - "Site de D. Natanson, avec le témoignage de Serge Smulevic - Wikipedia Marianne Cohn - Zakhor online - Marianne Cohn |
Page publiée le 15/12/2014. Mise-à-jour au fil des recherches car elle requiert des compléments. Contactez moi si vous constatez des erreurs.