PSV 133K par mistral fort
il fallait être costaud pour rentrer !



Mistral de folie. Normalement avec une météo prévoyant un tel vent, c’est ballade avec les chiennes, footing, etc, mais le vélo reste à l’appartement. Le mistral ça épuise et les rafales sont dangereuses sur deux roues. Mais il faut bien préparer les objectifs, alors ce dimanche matin je me retrouve dans le sas départ, bien couvert à en faire sourire un ami alsacien ! Environ six cents compétiteurs qui attendent le départ en se resserrant, comme si cela pouvait nous protéger encore un peu… 8h30 enfin le top départ. Trop concentré à éviter les collisions, plaques au sol, trous, ronds-points, j’enclencherai le Garmin un peu après. Avec comme une impression de déjà vu : «ça part vite», et aussi le goût du sang dans la bouche parce que pas assez échauffé. N’étant pas très rapide, une seule consigne : se mettre dans le rouge pour arriver à Rians avant la barrière horaire fixée à 10h. Bifurcation à Rians, ça passe, maintenant direction plein Est. Au passage, record perso avec une moyenne de presque 30 Km/h jusqu’à Varages à env 56 Km.

Contrairement à ce que j’ai lu dans certains articles, on a eu un vent dans le dos jusqu’à Varages, donc favorable mais pas tant que cela : le bas de la sainte-Victoire est encaissé donc protégé, comme la gorges après Pourrières et les dix neufs virages, ensuite le mistral était un peu moins fort dans le var avant La Verdière. Ravito n°1 à La Verdière au K65. Certains stoppent juste le temps de remplir un bidon. Chapeau mais pour moi ce sera «arrêt prostate», deux bidons et du grignotage. Et puis ça fait du bien de retrouver la verticalité toutes les deux heures. A partir de là, c’est un autre sport … Instinctivement on essaye de former des groupes et les relais ne sont pas faciles à prendre mais je fais mon boulot. C’est dur mais j’apprécie car je roule solo d’habitude. C’est une section pénible avant et après Ginasservis, des lignes droites face au vent. On mange notre pain noir, façon de parler car j’ose à peine lâcher une main pour m'alimenter et boire tellement les rafales sont violentes, d’autant que la route est ouverte. La modification du parcours (raccourci de trois Km mais avec des côtes en plus) se passe bien au début avec un excellent revêtement … puis c’est Beyrouth avec un bitume si usé qu’on dirait du papier de verre gros grains, avec des vibrations en permanence. C’est pourri jusqu’à Saint-Paul et toujours vent de face.


                   

Enfin la bifurcation à gauche pour prendre la côte de Bèdes. Je perds le relais pour une brève pause technique, j’en profite aussi pour me découvrir car maintenant ça va grimper à l’abri du vent. Ravito n° 2 au sommet de la côte vers le K103. Suivent des faux plats peu roulants et c’est la descente courte mais assez dangereuse vers Joucques, donc prudence. Direction le col du Sambuc, la difficulté du jour. J’attaque un peu lessivé par ce qui a précédé, les sensations ne sont pas mauvaises, pas encore de crampes, juste un peu vidé. C’est vrai que quatre heures de course et une bonne centaine de Km se sont déjà écoulées et je n’ai pas avalé grand-chose faute de pouvoir vraiment lâcher le guidon. Donc l’ascension du Sambuc sera moins rapide que lors des entraînements, mais j’appréhende le retour sur Aix face au vent pour lequel je veux garder des forces. Voilà le col, il reste vingt Km. Encore une descente prudente sur un mauvais revêtement et une route assez dangereuse.

Enfin Vauvenargues et le combat final, pas le plus facile, avec l’impression de ne plus avancer. Ici la sécurité est excellente avec la chaussée droite réservée aux coureurs. On essaye de relayer mais c’est désorganisé. Je ne comprendrai jamais les types qui vous doublent pour ensuite en baver seul juste cent mètres devant, sans accélérer… On rentre dans Aix par une route pourrie surtout en roulant assez vite : plaques, nids de poules, carrefours non protégés. Certains signaleurs «s’en foutent un peu» vers la fin de course et c’est dangereux. Sauf à la bifurcation pour passer sous Rambot, bien signalée et protégée par la police. Dommage car il y a un mois lors de la cyclo Corima Drôme, la sécurité était très bien assurée jusqu’à la fin.

Après un dernier passage sur la piste, c’est l’arrivée au stade en 5h24' à la moyenne de 24,5 Km/h. Soit deux minutes de moins qu'en 2015 (parcours équivalent mais sans vent fort), donc plutôt content. Classé 437° sur 482 finishers (environ 600 inscrits, abandons ?). Article dans Velo101, photos officielles ici. Petite erreur dans le classement je suis en catégorie M5 (50/54 ans) et non pas en M1, en même temps vu ma position… Aujourd’hui, l’important c’était de rentrer !


Départs des deux courses et Saint-Anthonin, par TrackAndNews :


Autres photos ou vidéos ces jours ci (page publiée le 26/04/2016)


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