Never again les cailloux ?


Massif du mont Aurélien - source Saint Maximin Athlétic Club


Après le trail Sainte-Victoire Il y a un mois, je m’étais promis «plus de caillasse», fini le calvaire pour les articulations, direction la montagne ! J’avais quand même prévu cet Aurélien Trail, pas loin et sur un massif qui m’était inconnu mais que j’imaginais avec un terrain plus souple… Allez comprendre, on imagine sans doute ce qu’on espère.

En dehors du départ, ça commence plutôt bien. En effet et ce sera le seul couac dans une organisation parfaite : un départ commun aux parcours 28K et 44K et à huit heures, bien trop tardif pour le 44K. Incapable de partir sur un rythme de cross, l’embouteillage arrive dès le premier pentu. Je croise Philippe Exposito, le sympathique organisateur du challenge des Trails de Provence. Sinon la première partie se déroule sur le versant nord au pied du Mont Aurélien, relativement à l’ombre et avec de belles portions de tracé en terre. Après la bifurcation au K8 entre les deux parcours, on aura enfin plus d’espace.


       

Au K16, c’est la montée vers la crête. Et tant qu’on monte j'adore, les pierres ne me gênent pas. Il fait chaud mais avec le vent ce n’est pas un problème. Arrivé sur la crête on court sur des lapiaz et là je déteste. C’est piégeur et en plus la crête est assez longue. Heureusement la vue panoramique est splendide. Après le troisième ravito du K24 et un retour sur la crête, on descend sur le versant sud. Arrive alors le grand ébouli, une tuerie pour les chaussures Hoka mais un vrai régal à descendre en courant. Chacun son style et pour une fois je me lance à fond car je le sens bien. Les enfants jouent… Seulement les réjouissances ont une fin. Et la vilaine sorcière de la forêt a bien piégé la suite, la salope !

Le sentier passe maintenant sous une forêt aux branches basses, avec moult pierres et racines et m’est de plus en plus pénible. Comme l’impression de revenir au trail des Maures. Après le point bas vers le K28, on remonte et paf, une branche basse sur le crâne. Le choc m’a fait reculer. En même temps, l’avantage de la chaleur c’est que le sang sèche plus vite. Il s’en suivra un coup de mou dans cette montée. J’arrive cahin-caha au dernier ravito du K34. Il reste dix kilomètres principalement en descente sauf deux ou trois coups de cul. Mais avec encore beaucoup de pierres, un terrain qui amortit peu et des articulations douloureuses. Comme à la Sainte-Victoire, je ralentie énormément en descente pour limiter les chocs et protéger le genou, tant pis pour l’amour propre.

Tous les bénévoles croisés nous encouragent et font un super boulot. Enfin les rues de Saint-Maximin, j’allonge le pas, voilà le portique d’arrivée. Fatigué mais heureux. Prévu en 6h30, je mettrai 7h07’ pour finir 132° sur 194 partants et 23° vétérans II. Ca m’apprendra à oublier de pondérer avec le coefficient «caillasse et branches basses dans la tête». A ne jamais oublier quand on traille en Provence, les savoyards me comprendront !

Bravo au Saint-Maximin Athletic Club qui a brillamment organisé un trail à la fois sympathique et technique, très bien balisé et ravitaillé, avec des bénévoles aux petits soins pour les coureurs. Ce trail vaut vraiment le déplacement si on ne craint pas les cailloux !

Résultats et photos sur le SMAC. Encore de belles photos d’Akunamatata, merci à lui. Ci-dessous la video du départ commun. Mais entre l’annulation du trophée de la Meïje et un souci de santé à régler impérativement avant l’Eiger Ultra Trail, juin risque d’être un mois blanc. Alors on va mettre l’accent sur le vélo car en juillet l’Eiger ne fera pas de cadeau, il faudra être prêt pour l’objectif de la saison. Hors de question de dire ensuite never again(1).



(1) Never again : plus jamais (cela). Fin avril début mai étant une période de commémoration forte en Israel, ainsi que dans certaines familles de France ou d’ailleurs, cette expression prend alors tout son sens. Le rapport avec ce résumé ? Va savoir, je fais du trail, pas une analyse !

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