Happy birthday à la Meïje !

Avant de monter à la Grave pour le trophée de la Meïje, je passerai quelques jours en Vallouise afin de m'acclimater. Comme l'an dernier avant la GTE, mon camp de base sera le camping des Vigneaux. Grand beau temps toute la semaine mais un enneigement exceptionnel, il faudra adapter les sorties.

Vélo de route au dessus de Vallouise

Lundi 10 juin, vélo de route et toujours avec mon vieux Gitane acier deux plateaux ! J'ai bien failli le jeter dans le fossé, le pauvre... Sortie courte mais typée montagne d'environ 38 Km pour un dénivelé de 970 m. Dans le 15% de la seconde partie, j'ai mis pieds à terre pour marcher un peu. Camping des Vigneaux - Vallouise - A/R Puy Aillaud (1610m) - Vallouise - A/R Entre les Aygues (1624m, départ chemin des Bans) route à peine ouverte (avalanches) - Vallouise - Les Vigneaux. Environ 3h hors pauses.

Mardi 11 juin, rando-trail sur la moraine du glacier noir. Du pré de madame Carle (1874m) à l'extrêmité des Balmes de François Blanc (vers 2543m). Soit un A/R de 8,3 Km pour +670m sur un sentier presque sec mais étroit en haut et une longue descente par le névé qui porte bien. Parti trop tard (12h43) donc sous un soleil de plomb, heureusement parfois voilé par les cirus et avec du vent en altitude. Durant cette sortie, les faces non pas arrêté de purger, il y avait des coulées assez proche du sentier... Au retour déjeuner sympathique au chalet-refuge Cézanne à l'ombre d'un arbre. --- Montage video/photos à finir ---

Mercredi 12 juin, rando-raquettes de Puy Aillaud (attention route dangeureuse) vers la Blanche. La neige apparait versant SW à 2200m mais peut s'éviter en partie jusqu'à la croix du Chastellet (2475m). Ensuite arrêt environ 200m avant le sommet vers 2600m sous la crête des barres: horaire tardif (décidément c'est les vacances) mais il y a aussi pas mal de coulés récentes plus haut sur le passage vers le sommet (plaques à vent ?). Belle rando de +1000m, à refaire cette automne avec le parapente ?

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Trophée de la Meïje, un homme heureux
la dream team TontonTrailers prend de la hauteur

Aujourd'hui samedi 15 juin c'est mon anniversaire. Pas de lecteur mp3 sur moi mais j'aurai sûrement choisi cette chanson de Sheller pour résumer ce trail magnifique. Alors je préfère commencer cette page en remerciant l'organisation, Lisa Haye et tous les bénévoles pour leur accueil chaleureux. Ils ont su créer et préserver un vrai petit bijou. Même si en raison d'un enneigement tardif et exceptionnel, une variante évitera la partie finale. Soit un parcours de repli d'un peu plus de 38 Km pour un dénivelé annoncé à +2800m. Ce trail est limité à cinquante coureurs, en pratique on sera trente neuf au départ... Donc une place au top 40, à condition de le finir !

Réveil aux Vigneaux à 2h30, j'arrive à La Grave à 5h du matin et je retrouve Marco et Jeannot qui ont dormi à l'hôtel. On découvre le tracé sur les cartes puis le départ est donné à 6h. Je pars derrière et je me retrouve assez vite isolé ou en petit groupe. D'habitude ca m'arrive en fin de trail après plusieurs heures. Mais là on est vraiment peu nombreux et à priori, il y a pas mal de coureurs locaux et de jeunes qui veulent en découdre. Donc devant, c'est parti vraiment vite en direction du pied du col, d'autant qu'après une première bosse on passe sur une partie roulante assez longue en bitume.

Pas echauffé, plus lent et peut être aussi trop chargé en eau, je n'arrive pas à les suivre. Alors quand arrive la première montée, je suis content, on va pouvoir passer aux choses sérieuses ! C'est une chance de traverser au petit matin quelques hameaux, avec un temps splendide. Je croise un ou deux traileurs avec lesquels j'échange quelques mots, mais globalement on ressent vraiment cette course comme une individuelle et celà me plait. C'est donc avec tous les voyants au vert que j'arrive au sommet de l'Aiguillon à 2095m pour redescendre vers le premier ravitaillement de Ventelon. K16 environ 2h05' de course là ou j'avais prévu 2h30'. C'est encore une montée régulière qui nous mène au point haut du parcours, le signal de La Grave à 2446m. On l'aborde par une crête où la neige apparait, mais cette fois nous sommes accueillis par un vent froid. J'ai quand même essayé de prendre quelques vidéos avec mon téléphone, le point de vue était superbe.

Genouillière ressérée car c'est maintenant une longue descente vers le fond de vallée. Le terrain est d'abord souple, avec quelques tourbières, puis les passages deviennent aériens dans les schistes vers le Chazellet et sa chapelle suspendue. On échange quelques impressions avec Luc (dossard 308), au point de louper un embranchement ! Enfin on arrive dans la vallée et après un pont sur la Romanche, c'est le second et dernier ravito, aux Fréaux. La montée suivante s'annonce diabolique, aussi je prends le temps de manger quelques fruits et de me recharger en boissons. Heureusement les deux séries de lacets qui suivent sont dans la forêt. J'ai rarement fait des pentes aussi "régulièrement raides". En trail, j'ai fait des montées plus dures, ou plus longues, ou plus techniques, etc, mais ici c'est raide et continu ! Une fois calé sur le bon rythme, ça passe. Arrivé à la Pierre Farabo à 2073m, c'est la variante annoncée: on emprunte la traversée Chancel, qui descend d'environ 200m. Là je dois ralentir et je me refais doubler par des trailers que j'avais pris dans la montée. Tant pis, c'est le jeux mais je dois rester prudent en descente. Enfin le dernier point haut vers 2230m, avec son contrôle, bien en dessous de la gare intermédiaire du téléphérique.

Dernière descente dans les vallons de la Meïje, sous la face nord bien en vue. Des images me reviennent alors en mémoire, le couloir Gravelotte après un bivouac aux Enfetchores avec mon copain Jean Maugein, le nez dans les étoiles; le couloir des corridors et ses séracs en équilibre; la nuit au refuge de l'aigle seul à 3450m avec le vent qui cognait dans les murs et le décollage en parapente le lendemain matin au dessus du glacier... J'aime cet endroit sauvage, même si les hommes n'y ont qu'une place minuscule. "Regardes où tu mets les pieds mon gars" ! Rêveries terminées, on descend maintenant dans le lit d'un ruisseau pierreux et ce terrain est assez dangereux, surtout avec la fatigue. Une passerelle acrobatique, de longs chemins en descente vers La Grave dont on entend la sono, ça sent l'écurie !

Une dernière prairie, puis un chemin plat au sol dur pour longer la Romanche sans savoir si ca va être long ou pas. Ouf, voilà le pont sur la rivière et un dernier raidillon. On arrive sur le replat de la gare téléphérique, un dernier tournant et c'est le portique d'arrivée. Bon sang, qu'est-ce que j'aime ces moments là ! Voilà, je termine dans les derniers, 33° sur 39 en 6h54' mais aujourd'hui les chiffres n'ont aucune importance. Heureux, sans m'être bléssé car le terrain était assez souple. Je retrouve mes amis Marco et Jeannot qui eux aussi se sont régalés, comme la pluspart des trailers à en voir les visages souriants. C'est sûr, on reviendra faire le parcours intégral ! Le trophée de la Meïje, l'essence du trail.

Résultats détaillés, quelques photos mais il manque le départ du 42Km et les derniers ! Prochains RV le 14 juillet sur l'Ice Trail Tarentaise à Val d'Isère pour l'objectif de l'année, tandis que Marco et Jeannot seront à la Montagnhard le 7 juillet.