Mardi 16 juin 2015 : un petit huit en "échauffement", la discrète enchaînée avec les balcons d'Auris. Parcours magnfique et sauvage avec une première partie à l'ombre sur une bonne route: le plat de Bourg d'Oisans, carrefour de Rochetaillée, montée de Villard-Reculas, pas de la Confession, jonction avec les lacets à Huez et descente jusqu'à la Garde. La seconde partie est vraiment en balcon avec une route étroite, petits tunnels, comme l'impression de pédaler suspendu à flanc de montagne: Armentier, ravito devant une belle église romane à Auris, montée à la station d'Auris-en-Oisans dans laquelle je déraillerai chaîne coincée dans les rayons et camboui sur la main (problème du au changement de roues ?)... Puis descente vers le Freney et retour vers Bourg d'Oisans. Le retour sera un peu moins agréable avec les gorges de l'infernet, les tunnels, la grande droite. Légère frayeur à la descente et pour descendre ça descend, la roue avant broutant au freinage. En plus du réglage dérailleur, le vélociste changera les patins usés et dévoilera la roue avant mais ce ne sera pas suffisant (voir mercredi). Environ 3h53' (mode auto-pause) pour 69 Km dénivelé +2507 m en 3h53" à 17,8 Km/h, pente maximale 14%. |
Mercredi 17 juin 2015 : le tour du massif du Taillefer avec la variante passant par la Morte. Du Bourg d'Oisans direction Séchiliène par une route rapide mais stressante car fréquentée. Puis la montée de la Morte dans le brouillard, conditions propices aux pensées dérivant selon l'humeur... et le pourcentage de la pente. Passage dans le Valbonnais accueillant, montée après la rivière "la Roizonne", villages d'Oris-en-Rattier et d'Entraigues avec un ravito à l'ombre bienvenue d'une petite fontaine. L'ascension du col d'Ornon (catégorie 2) qui démarre paresseusement en paraitrait presque facile depuis Entraigues. On passe le hameau du Perrier et enfin le col d'Ornon pas très haut (1367 m) mais qui finalement se mérite ! La descente sur Bourg d'Oisans se fera avec la roue avant qui broute encore au freinage. Retour chez le vélociste qui voit alors l'écrou d'un axe légèrement desséré sur l'étrier des freins. On testera au prochain épisode ! Sortie de 5h05' (mode auto-pause) pour 98,8 Km D+ 2503 m à 19,4 Km/h de moyenne. |
Jeudi 18 juin 2015 : sortie longue avec une variante de la boucle des cols. "À l’assaut de ces cols de légende, les cyclistes se saluent. On y partage en effet la même galère : c’est dur, c’est long mais c’est tellement beau qu’on ne regrette pas les litres de sueur abandonnés sur l’asphalte dont la pente moyenne est de 7%". Levé à 5h pour partir à 6h45 de Bourg d'Oisans. L'échauffement jusqu'à Rochetaillée, puis les barrages d'Allemond et de Grand-Maison, le col du Glandon (1924 m, catégorie 1, moyen %, max 11,1%) avec un mémorial rappelant les combats du maquis de l'Oisans contre les nazis à l'été 1944. Combien de passants tournent leur regard vers cette stèle aujourd'hui ? Descente sur Sainte-Marie-de-Cuines, puis un fond de vallée bien chaud et pénible avec des travaux (à un endroit à pieds vélo sur l'épaule) pour rejoindre Saint-Jean-de-Maurienne par Hermillon. J'étais persuadué d'être passé par Villargondran, en fait le tracé du Garmin indique que je suis passé plus à l'ouest par Gévoudaz. Commence alors la montée au col du Mollard (1638 m, catégorie 2, max 9,2%), avec de nombreux lacets que je n'ai finalement pas comptés. La descente sera dangereuse sur une route étroite et usée. On traverse ensuite Saint-Sorlin-d'Arves par une longue côte. La fatigue m'a empêché de retrouver les souvenirs d'une colo au ski en hiver 1977 ou 1978. L'approche de ce troisième col a bien failli m'avoir à la sortie de Saint-Sorlin : léger coup de chaud malgré un départ matinal et une bonne hydratation. Enfin le col de la Croix de Fer (2067 m, Hors Catégorie ?, max 9,6%), avec une pause Schweppes bien méritée ! Retour sur Bourg d'Oisans avec en bas une forte brise de vallée. Alors après ces trois jours intenses de vélo, demain ce sera repos depuis mon camp de base au camping du Colporteur: ballade, traîner, café terrasse, le touriste quoi ! Environ 146 Km D+ 4625 m en 8h10 de vélo (auto-pause), pente maximale 13% |
Samedi 20 juin 2015 : aller-retour Bourg d'Oisans col du Galibier (2642 m, Hors Catégorie, max 12,1%, 8 Km depuis le Lautaret). Levé à 5h pour un départ à la fraiche à 6h25. Après le plat on attaque la rampe des commères et ses tunnels, impressionnants seul de bon matin. Arrivé au lac de Chambon, il y aura une grosse coupure car le tunnel est fermé (risque d'effondrement) et il faut attendre la navette fluviale réservée aux piétons. Navette ou galère ? L'employée tire la tronche et refuse les cyclistes alors que la navette est vide, idem pour le pilote, pourtant l'office de tourisme, le site web, etc indiquaient que les vélos passent et d'ailleurs il en passera un paquet dans la journée ! Bref après de l'énervement inutile et du temps perdu, la navette nous transporte de l'autre côté du lac. Le plus "drôle": ordre de mettre les gilets de sauvetage mais de ne pas les attacher au cas où le bateau se renverserait... C'est en France en 2015 ! Heureusement, j'avais prévu les tongs pour les chemins des embarcadères, vélo sur l'épaule. Il faut alors reprendre son rythme, la route est pratiquement déserte, il fait beau. Ravito à La Grave au pieds de la Meïje toujours aussi magnifique, puis le col du Lautaret qui passe bien (2058 m, catégorie 1 ?, max 9,2%). De nombreux anglais sur cette route qui apparement participaient à une course privée. L'ascension du Galibier commence sans problème mais le vent du nord se renforce en montant, avec des rafales que j'estime à environ 40 à 50 Km/h. Cela m'a rappelé le Ventoux par mistral mais à 2600 m il fait froid. La rampe finale a été dantesque, avec une pente moyenne de 9,5% sur 800 m et du max à 12%. Difficile d'être en danseuse car désèquilibré par les rafales, ca c'est fait au mental, très bonne école ! Dans un lacet en haut, un photographe mitraille et me tend son ticket, avec le vent, le mur... P'tain je le mets où moi son ticket ! Enfin le col du Galibier, j'ai froid avec ce vent mais je profite de ces moments rares. Il faut redescendre, je suis tendu car c'est dangereux dans les rafales. A un moment, j'étais transis et croyais que le vélo avait un probléme, qu'il louvoyait. En fait c'est bibi qui tremblait dessus ! Une pause chocolat chaud au restaurant du Lautaret sera nécéssaire pour "dégivrer" le bonhomme. Sur la route du retour, je ferai une pause à La Grave pour retirer mon pack coureur du Trail de la Meïje. En effet j'étais inscrit sur le 42K, mais j'ai préféré annuler certe à contre coeur mais pour préserver mon genou. C'est un trail bien organisé, dans un cadre splendide et j'avais espéré finir mes compétitions de trail ici. L'édition de 2013 m'avais laissé un très bon souvenir. Voilà encore une page qui se tourne, pas comme je l'avais imaginé d'ailleurs. Je n'ai toujours pas fais le deuil de cette passion qui m'apportait un vrai ballon d'oxygène dans ce monde de fous. Peut être trouverais je un équivalent dans le vélo en montagne, question difficulté et effort physique aucun doute, question environnement et sécurité c'est autre chose. A la louche puisque ce fut presque une sortie multi-activités: 5h16' (auto-pause) pour 95,3 Km D+ 3505 m à 18,1 Km/h (la ceinture cardio du Garmin ne fonctionne plus). |
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Dimanche 21 juin 2015 : ça c'est fait ! La montée de l'Alpe d'Huez par les fameux 21 lacets, la mythique. Longueur 14,5 Km dénivelé +1121 m pente moyenne 7,9% maximum 14%. Départ de Bourg d'Oisans qui se trouve aux pieds des lacets vers 7h30 afin d'éviter le monde. Auparavant un échauffement minimal est vivement recommandé, par exemple en bas sur les grandes droites. Ensuite, ca démarre fort et c'est soutenu mais finalement plus varié que ce que j'imaginais. Le revêtement n'est pas terrible, surtout en descente, mais il sera refait encore une fois avant le tour de France. Il faut en garder mais c'est l'Alpe, cela donnerait presque des ailes. Heu... enfin petites les ailes ! Et en grimpant on revoit les images des fadas gênant les coureurs du TdF, mais ce matin pour bibi c'est paysages de montagne, soleil levant sur les cimes et chants d'oiseaux. Ravito à la station et le petit plus: je prolonge jusqu'au lac de Besson (2073 m) via une route étroite, quelques murs et toujours ce vent froid vers 2000 m. Encore une pause chocolat chaud au terminus et j'apprécie le paysage, avec l'envie de partir en rando-trail tellement c'est beau le matin. La descente sera assez prudente mais dès qu'on relâche les freins ca part vite. Et attention car il y des touristes belges, comme cette voiture "garée" en plein virage dans la descente histoire de mieux photographier, authentique ! Le plus important, partir de très bonne heure pour éviter la foule et la chaleur. Bref, une sortie variée et très sportive bien qu'assez courte. Il faut vraiment prolonger la montée de l'Alpe par le passage au lac Besson, seul moyen de retrouver un peu de calme et l'esprit montagne. Total avec l'echauffement, la montée, le lac Besson, et le retour: 2h38' dont 1h29' pour l'Alpe, 42 Km D+ 1508 m à 15,9 Km/h (ceinture cardio du Garmin HS). |
Après l'Ubaye il y a déjà un mois, encore un bon bloc de préparation aux cols de montagne et à l'altitude. Au total, 451 Km, D+ 14648 m, 24h12' sur le vélo, plusieurs passages à 2000 m dont un à 2642 m. J'ai pu tester la récupération avec l'enchainement de plusieurs journées intenses, il me reste à améliorer le sommeil. Maintenant retour dans la ville polluée et reprise du travail avec des cons en attendant de partir sur la Haute Route Alpes. Alors si possible, encore quelques blocs montagne en juillet ou début août, mais la chaleur ce n'est pas mon truc. Et par une belle journée d'automne la montée à la Bérarde doit être fabuleuse...