Cyclosportive Haute Route Alpes 2016
Longue course en montagne "à l'insu de mon plein gré" !


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Résumé de la Haute Route Alpes rédigé deux mois après, alors voici quelques impressions en vrac, sans langue de bois, et le détail des étapes. Nice les deux nuits avant le départ dans un hôtel bruyant et dehors frime, foule, fadaises et foulards muzs. Décidément je n'aime pas cette ville mais difficile de ne pas penser à l'attentat sur ce boulevard et devant le square. Samedi journée d'enregistrement, parade en vélo sur la promenade annulée en raison des risques d'attentat, puis briefing avec beaucoup trop de bla-bla en anglais et cette année très peu d'informations pratiques en français. Alors vite, les Alpes.


                   

Voila, le "chantier" est terminé. Les journées passent très vite sur la Haute Route: réveil matinal, ne pas se louper pour le petit-déjeuner, préparer la valise hôtel et le sac d'après course, les bidons et le self-ravito, la tenue selon la météo, rejoindre le départ (avec navette si éloigné), gérer le début de course sans chuter dans le peloton malgré les "distraits", gérer sa course selon son état physique et les aléas... Mais dès l'arrivée la "course" continue: s'inscrire au massage, récupérer le sac, garer le vélo au parc, le repas d'après-course avec ce qu'il reste, la douche souvent froide et les wc s'ils sont "abordables", le massage sans se faire déborder par les resquilleurs, trouver l'hôtel et un restaurant pour dîner. Avant de monter dans la chambre, vérifier le vélo (pneus, freins, transmission), éventuellement l'apporter aux techniciens de Mavic s'il y a un problème, le nettoyer une peu, coller le sticker pour le lendemain, trouver une place dans le local vélo si le tôlier n'accepte pas le vélo en chambre mais en général c'est déjà plein et peu sécurisé... Une fois dans la chambre c'est la douche, puis il faut laver au moins le cuissard et les sous-vêtements, faire le tri des affaires entre ce qui restera en valise et la tenue du lendemain, scruter l'heure pour le restaurant, trouver du temps pour s'étirer avant le dîner. Surtout que tout soit prêt et facile à trouver au réveil vers cinq ou six heures, réveils qui seront doubler en cas de sommeil lourd, étudier le profil et la météo du lendemain, décontracter quadriceps et mollets avec le Compex, charger les smartphone et Garmin. Alors seulement à ce moment là, on peut souffler un peu, mais déjà les paupières se ferment. Pour ma part c'était vers minuit... Alors comme beaucoup de coureurs, je n'ai jamais pu assister aux briefings faute de temps. Je n'ai pas non plus essayé la cryothérapie.

Souvenir des cols en altitude, des relais, du peloton... Un peloton c'est très différent vu de l'intérieur, avec les roues qui se frôlent, les bruits de freins, les craquements des dérailleurs, les mecs qui ne font pas attention, les trous et plaques qu'on ne voit pas... En même temps un peloton c'est très vivant, ca réagit, ca gueule, comme une espèce d'animal tout en longueur. Par contre, j'ai trouvé les motards globalement moins impliqués que l'an dernier, moins attentifs. Ils étaient un peu entre eux, comme deux mondes très différents. Peu de signes de soutien ou de regards pour vérifier que tout allait bien dans les montées et dans le dur. Sans parler du manque de radio. Ou alors ils en avaient peut être marre des connards à vélo qui doublaient sur la voie gauche pour gagner quelques misérables places, ce qui était interdit en convois sécurisés. Trop d'égo dans le cyclo ! Heureusement j'ai tellement d'autres souvenirs et d'instants magiques en montagne, des moments simplement cordiaux entre des inconnus dans le dur, juste pour se soutenir, juste un sourire échangé, la vie quoi ! Finisher, rien qu'un mot mais quel "boulot" derrière pour y arriver...






Dimanche 28 août étape 1 : Nice – Auron 136 Km D+ 4000 m difficulté 5/5 temps limite 8h30
Sous la canicule



"Le petit Col de Nice, à seulement 414m d’altitude, représente un bon échauffement pour débuter la semaine. Les nombreux virages en épingles du Col de Turini, rendu célèbre par le Rallye de Monte Carlo, sont ensuite au programme. Dans l’ascension du troisième col du jour, le Col de St-Martin, vous traversez une gorge étroite et le village médiéval de Saint-Martin-Vésubie pour atteindre le sommet à 1,500m. Après la descente, vous parcourez 36km dans la vallée, ce qui peut s’avérer épuisant, avant la dernière ascension vous menant à la station d’Auron."


                   

Une première étape dure, avec peu de dénivelé en descente et réalisée sous la canicule. Avec un coup de mou dans les faux plats montants avant l'ascension vers Auron. Hôtel minable mais un bon massage, c'est déjà ca. Résultats de l'étape: 338° au scratch en 06:57:00 (neutralisation 00:37:55 +chronométrage 06:19:05) sur environ 415 arrivants.


   





Lundi 29 août étape 2 : Auron - Risoul 108 Km D+ 3400 m difficulté 4/5 temps limite 6h45
Une journée qui commence tôt est une journée ... où on dort moins !



"Une courte et rapide descente depuis Auron vous conduira à Saint-Etienne-de-Tinée, qui marque le point de départ du Col de la Bonette. Gravir les 24,2km de ce géant des Alpes depuis le Sud peut être une perspective intimidante. À mesure que vous grimpez, les vastes pâturages herbeux se transforment en paysages plus féériques. Utilisez les bornes kilométriques pour réguler votre effort et soyez prêt pour n’importe quelle éventualité – à cette altitude les conditions peuvent changer rapidement. Gardez des forces pour les derniers kilomètres avec des portions à plus de 10%. Une fois arrivé au sommet à 2.715m, restez concentré pour la descente longue de 23km jusqu’à Jausiers. Vous continuez ensuite d’emprunter la Route des Grandes Alpes pour arriver au Col de Vars. Le col commence réellement après 5km, mais se sont vraiment les 3 derniers km qui vous mettront au défi pour arriver au sommet, à plus de 2.000 mètres pour la deuxième fois de la journée. Vous approchez maintenant de la fin de l’étape avec une deuxième arrivée en altitude en deux jours pour atteindre Risoul."


                   

C'est l'histoire d'un mec tellement crevé qu'il a oublié qu'aujourd'hui le départ n'est qu'à huit heures. Alors le mec se lève trop tôt, perd plus d'une demi-heure de sommeil précieux et quand il descend comme un cosmonaute, les autres prennent leur thé... Le mec ! Enfin aujourd'hui direction les grands cols, avec la Bonette à 2715 m un des cols routiers les plus hauts d'europe. Et cette année sous le soleil, ouf ! Vite de l'altitude, j'en ai besoin. Résultats de l'étape: 389° au scratch en 06:38:01 (neutralisation 00:48:00 +chronométrage 05:50:01). Classement global solo H & F 362° en 12:09:06, soit un écart avec le premier +04:52:56.


   





Mardi 30 août étape 3 : Risoul - Valloire 118 Km D+ 3000 m difficulté 4/5 temps limite 7h10
Encore des grands cols: Izoard, Lautaret, Galibier



"La troisième étape vous emmène plus profondément au cœur des Alpes. Après la descente depuis Risoul, un faux plat de 16 km vous conduit au pied de l’Izoard. Trouver son rythme sur une ascension aussi longue peut s’avérer difficile. Les 14 derniers kilomètres vous offre une pente à 7% et peu de repos. À partir de la Casse Déserte, l’air commence à se raréfier et les paysages changent. À 2km du sommet, remarquez la stèle en l’honneur des grands rivaux Fausto Coppi et Louison Bobet. Une fois arrivé au sommet à 2,360m, prenez le temps de souffler et d’admirer la vue avant d’emprunter la longue et rapide descente vers Briançon. De là, il vous reste 33km pour atteindre le sommet du Galibier en passant par le Lautaret. Les premiers kilomètres de l’ascension sont peu éprouvants et c’est à 8 km du sommet que la pente va commencer à vous poser des difficultés, entre 6 et 8%. Gardez des forces pour le dernier kilomètre alors que la pente s’élève au-dessus de 10%. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à vous laisser descendre sur 18km jusqu’à Valloire."


                       

La météo avait prévu un vrai déluge ! Il devait tomber en une journée ce qu'il aurait du pleuvoir en plusieurs semaines... Et patati et patata, on ne devrait jamais embaucher d'intérimaires l'été à la météo. Au moins je n'ai pas eu froid. J'ai fini par ranger le dressing dans le sac à dos. En résidence à Valloire pour deux nuits, je ferai des courses à la superette pour bricoler les dîners et petits-déjeuners avec mes compléments (spiruline, graines de chia, curcuma, poivre noir, cajoux, goji, germe de blé, gingembre frais, etc). Surtout ne pas se laisser aller dans ce genre d'épreuve, tout ce qui peut faciliter la récupération est bon à prendre: repas diététiques et savoureux, massages, électrostimulation Compex, yoga léger, bas de contention, repos, une bière blonde et fraîche... Sans oublier Facebook pratique pour donner des nouvelles à la famille. Résultats de l'étape: 350° au scratch en 05:38:06 (neutralisation 00:24:39 +chronométrage 06:55:39). Classement global solo H & F 357° en 17:22:33, soit un écart avec le premier +06:55:39.


   





Mercredi 31 août étape 4 : Valloire - Galibier en contre la montre 18 Km D+ 1233 m difficulté 4/5
Un profil simplifié !



"C’est la première fois dans l’histoire du sport qu’un contre-la-montre se déroule sur cette ascension historique du Galibier. Par son versant nord, vous avez le temps de trouver votre rythme puisque la pente fluctue entre 3 et 8% sur les 10 premiers kilomètres. Cependant, ne vous méprenez pas en pensant que c’est une ascension facile. Le manque de végétation et le fait que vous roulez seul vous laisse exposé aux éléments. Au niveau de Plan Lachat, les choses se corsent avec souvent un fort vent de face et une pente moyenne de 10%, descendant rarement sous les 8% sur les 8 derniers kilomètres. Prenez le temps de lever les yeux de votre guidon afin d’apercevoir la stèle de Marco Pantani, témoin de la riche histoire du Galibier. Avec 1,200m de dénivelé pour atteindre 2,645 m d’altitude, la question est : combien de temps mettrez-vous pour arriver au sommet ?"


                   

Epreuve contre la montre avec départ individuel, un coureur toutes les vingt secondes. Prévue "relax" car demain ce sera l'étape marathon de la semaine, mais une fois qu'on est sur la rampe de lancement... La rampe de départ, les pulsations cardiaque, on double, on double pas, l'altitude... un truc de fou à vivre au moins une fois, mais alors à 100% ! Une fois arrivé au col, le chrono s'arrête, ravito puis descente libre et rapide, tout en croisant les autres coureurs. Parti tôt donc exceptionnellement douche propre à l'appartement, massage cool sans la queue et les resquilleurs, repas complet puis enfin un peu de repos. Résultats de l'étape: 335° au scratch en 01:35:27’’. Classement global solo H & F 354° en 18:58:00, soit un ecart avec le premier +07:34:24.


   





Jeudi 1er septembre étape 5 : Valloire - Courchevel 140 Km D+ 4200 m difficulté 5/5 temps limite 8h35
Une journée marathon.



"Après quelques nuits passées à Valloire, il est temps de quitter cette charmante station pour affronter 3 cols, 4300 mètres de dénivelé positif et 141 km jusqu’à Courchevel. Vous débutez par la courte ascension du versant sud du Col du Télégraphe avant la descente de 12km jusqu’à Saint-Jean-de-Maurienne. L’étape commence réellement ici. Le Col du Chaussy n’est peut-être pas le plus célèbre mais c’est l’un des plus spectaculaires. Avec ses 17 Lacets de Montvernier et sa pente à 12%, cette ascension sera l’un des moments forts de la semaine. Une fois arrivé au sommet à 1533m, une courte descente vous laisse le temps de récupérer avant l’ascension de la Madeleine. Bien que vous n’entamez pas l’ascension depuis le pied, vous grimpez tout de même 1,150 mètres de dénivelé positif en 14 km, avec une pente moyenne de 8%. La descente longue de 25km vous emmène à Moûtiers. D’ici, il vous reste 31km à parcourir. Profitez de la portion située après Bozel pour récupérer avant de grimper les derniers kilomètres jusqu’à Courchevel 1850."


                       

L'étape marathon de la semaine. Une fois le chrono lancé après Saint-Jean, on est parti comme des malades dans des relais de folie avant les fameux lacets de Montvernier. Relais dans lesquels je suis resté derrière et compteur dans le rouge, impossible de prendre mon tour ! Du coup j'attaque les lacets déjà fatigué... Montvernier c'est splendide mais étroit, très étroit avec tous les coureurs, les véhicules d'assistance. Il faut rester vigilant tout le long, pas le temps d'admirer le paysage. Une montée sous haute tension mais de la grimpe pure ! On enchaîne col du Chaussy, col de la Madeleine, puis après la descente c'est une transition pénible dans la vallée polluée de la Maurienne, avec la traversée de Moutiers sous la chaleur qui ramollit le goudron. Puis un petit "col surprise", toujours en pleine chaleur sans vent, c'est dur. Enfin la longue montée vers la station de Courchevel. Pause douche, repas et massage au village course, il faut déjà rejoindre l'hôtel Mercure tout en haut de la station. Cet hôtel est éloigné (je n'ai pas voulu remonter en vélo après le massage, donc à pieds) mais pour une fois confortable, avec le repas sur place. Résultats de l'étape: 351° au scratch en 07:15:44 (neutralisation 00:45:32 +chronométrage 06:30:12). Classement global solo H & F 351° en 25:28:12, soit un écart avec le premier +10:08:01.


   





Vendredi 2 septembre étape 6 : Courchevel - Mégève 134 Km D+ 3400 m difficulté 4/5 temps limite 7h55
Un jour "sans" mais encore une belle étape de montagne.



"La sixième étape vous emmène d’abord vers le méconnu Col du Tra, un col inédit de la Haute Route. Son ascension longue de 10km vous réserve des surprises avec plusieurs passages sinueux et des pentes souvent au-dessus des 10%. Après avoir traversé la ville de Bourg-Saint-Maurice, le Cormet de Roselend est sans doute l’attraction majeure de la journée dont l’ascension vous apporte sérénité. Au sommet à 1,968m, vous aurez une vue imprenable non seulement sur la descente qui vous attend mais aussi sur les cascades et l’eau bleue turquoise du lac de Roselend. Longue de 15,8km, l’ascension du Col des Saisies est familière pour les habitués de la Haute Route et constitue la dernière difficulté de la journée. Les pentes sont assez régulières autour des 6%, mais ne négligez pas les quelques portions à plus de 10% au milieu de la montée. Arrivé en haut, profitez de la vue sur le massif du Mont Blanc avant de rejoindre Megève pour l’arrivée de l’étape."


                   

Un jour bizarre, fatigué, avec l'impression de ne "rien avoir dans le moteur". C'est d’ailleurs une des rares fois où je reculerai un peu au classement global. J'allumerai aussi le Garmin en retard, il manquera environ 18 Km jusqu'à l'entrée de Moutiers sur le tracé GPX Strava. Mais une belle descente du Cornet de Roselend. Les souvenirs reviennent, c'était il y a un peu plus d'un mois en arrière lors de l'ultra Tour du Mt-Blanc, je faisais cette descente de nuit lumière en panne... Ascension du col des Saisies sous le regard de sa majesté le toit de l'europe. Magnifique. C'est la dernière grosse montée du jour avant Mégève et il fait chaud ! Je suis crevé alors j'avance par dichotomie : ne pas penser à demain, ni même à l'étape entière mais juste au prochain col ou ravito à atteindre - et avant ce col ou ravito, ne penser qu'au prochain virage, juste les prochains mètres - ne pas lever la tête pour voir ce qu'il y a devant c'est trop loin, ni derrière, c'est déjà fait - et le sourire intérieur, allez chercher dans sa mémoire les accroches positives et dans "ses trippes" l'envie de ne rien lâcher... L'hôtel n'est pas à Mégève mais à Combloux. Bien que confortable (2e fois dans la semaine), il faut laisser le vélo au parc sécurisé et prendre une navette en car à 16h30, donc pas le temps de passer au massage. Le car repassera aussi très tôt le lendemain matin ! Résultats de l'étape: 374° au scratch en 06:38:34. Classement global solo H & F 353° en 32:06:46, soit un écart avec le premier +12:42:06.


   





Samedi 3 septembre étape 7 : Mégève - Genève 146 Km D+ 2500 m difficulté 3/5 temps limite 7h10
Adieu bidons que j'aimais tant...



"La dernière étape de la Haute Route Alpes n’est pas à prendre à la légère avec 4 cols au programme. Il vous reste encore quelques efforts à fournir avant de laisser éclater votre joie à Genève. Après une légère descente de Megève à Flumet, vous enchainer deux classiques de la Haute Route, le Col des Aravis et le Col de la Colombière. Prenez garde dans les 6 derniers kilomètres du Col des Aravis, la pente peut vous poser des difficultés. Une fois au sommet, direction La Clusaz puis Le Grand Bornand qui marque le début de l’ascension du Col de la Colombière. Vous devez ensuite vous hissez sur 11,7km jusqu’au sommet de la Colombière à 1,618 mètres d’altitude. Les deux derniers kilomètres sont les plus durs avec une pente moyenne de 8% et en levant la tête vous apercevez les lacets qui vous amènent jusqu’au sommet. Restez concentré dans la longue descente jusqu’à Marnaz. Il ne vous reste plus qu’à enchainer les cols de Terramont et Cou avant de rejoindre Yvoire où vous recevez votre médaille de Finisher ! C’est en convoi sécurisé que vous rejoignez Genève et le Jardin Anglais en longeant les bords du Lac Léman."


                       

Ambiance particulière du dernier jour. Col des Aravis, puis descente chronométrée du col, les freins ont bien couiné ! Mais quand dans la descente de la Colombiere tout en regardant la route tu tends la main pour prendre un bidon et que tu attrapes juste de l'air ... bein t'as l'air con. J'ai oublié mes deux grands bidons au ravito du col. Et le prochain ravito est loin, j'ai besoin d'eau à défaut de boisson énergétique pour finir. Alors je cherche un motard mais il n'y en a plus beaucoup. Enfin un motard je m'arrête et lui demande d'appeler au col à la radio, des fois qu'un autre motard puisse les descendre (ils font plein d'aller-retour) mais le mec n'a pas de radio... Je file et j'en trouve un second, toujours pas de radio. Bonjours la sécurité, qu'est-ce qu'on fait en cas d'accident, on allume un feu pour les signaux de fumée ? Quand je vous dis que les organisateurs "raclent tout", même pas de radio ! Enfin le troisième motard a une radio, il appelle mais trop tard, tous partis. Enervé contre moi et contre ces "radios fantômes", il ne vaut mieux pas avoir un accident à l'arrière... En plus à cause de ma connerie j'ai perdu vingt minutes alors que j'avais fais une belle descente rapide. Au village je m'arrête en catastrophe dans une boulangerie et achète deux petites bouteilles d'eau, c'est mieux que rien sauf qu'il faut deux mains pour les ouvrir en roulant. Je rejoins donc le ravito suivant à sec malgré la chaleur, les cuisses brûlent et je récupère une bouteille d'un litre. Un moment d'inattention mais c'est moins grave là que sur la route. On va dire que c'est une offrande aux dieux de la HR.

Enfin l'arrivée à Yvoire, un dernier portique à franchir où l'on reçoit la médaille de finisher. La fin d'un grand voyage. A ce moment là, je n'ai pas encore vraiment réalisé. J'ai juste soif, parcequ'avec mes bidons oubliés au ravito de la Colombière la fin n'aura pas été simple à gérer... Yvoire est un beau village médiéval sur le bord du Léman. Pause repas léger à l'ombre, en fait un sandwich veget partagé avec un cygne juvenile. Il fait très chaud et à 14h30 on repart en convoi sécurisé pour la parade d'arrivée à Genève, devant l'immense jet d'eau. Pour ma part, je ne reste pas longtemps au jardin anglais, beaucoup trop de monde et de bruit. Besoin de me rafraichir, je suis épuisé et il y a un parcours désagréable dans la circulation urbaine pour rejoindre en vélo l'hôtel à côté de l'aéroport. On essaye de se regrouper à plusieurs pour la sécurité mais je ne les suis pas longtemps, les mecs passent aux feux rouges. Ah j'en aurai vu des cons cette semaine et pas qu'en voitures ! A l'hôtel, c'est encore la course pour monter le vélo dans la chambre, puis monter notre valise qui nous attendait, puis monter la house rigide et installer le vélo dedans pour le transport taxi et trains. Ouf, enfin une bonne douche. Au restaurant suivra une superbe assiette de spaghettis sauce olives, tomates, piment accompagnés d'un vin rouge et d'une tarte citron. Au café, je réalise que je suis arrivé. Je revois tous les jours de la semaine, tous ces grands cols franchis. L'émotion arrive alors malgré la fatigue... Résultats de l'étape: 337° au scratch en 04:51:02 (neutralisation 00:49:12 +chronométrage 04:01:50). Classement global solo H & F 346° en 36:08:36, soit un écart avec le premier +14:03:15 (satisfait car en 2015 j'avais fini 407°). Classement catégorie 50-59 ans 69°/91.


   

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