Trail des Lucioles : de nuit avec la frontale … ou sans !

Samedi 28 avril 2012, départ à 20h45 pétante (aux tirs des chasseurs rendant un hommage à un ami disparu) sur la place de Roquebrune-sur-Argens dans le var, pour un trail nocturne à la frontale. Le parcours des initiés fait 24 Km pour un dénivelé positif de 1000 m. Réalisé en 2h58'36" dans des conditions scabreuses, à la moyenne de 7,73 Km/h et une place de 146° sur 232 partants. Le premier mettra 1h47', le dernier 4h10'.

Enfin pour bibi, ce sera sans frontale ! Ma Petzl Tika m'ayant sournoisement lâché dans les ruelles du village, quelques centaines de mètres après le départ. Je l'avais pourtant vérifiée, équipée de piles neuves, chouchoutée. Même pas la reconnaissance du ventre… Gros moment de solitude et d'hésitation. Est-ce que je profite des derniers réverbères pour essayer de réparer cette salopxxxx de frontale ? A coup sur je repartirais dernier. Alors j'ai préféré tenter le coup avec une lampe de secours, rangée dans mon sac au cas où, sans savoir combien de temps elle tiendrait.

Et bien cette lampe de poche toute bête, ce bidule tenu à la main pendant trois heures, JE L'ADORE !!!! Elle m'a permis d'y voir un peu, quand j'étais seul. Je lui dois ma course. Forcément, sans frontale la nuit, tu t'accroches aux traileurs et aux traileuses bien éclairés ! Sauf que certains groupes étaient trop rapides pour moi, d'autres pas assez. J'ai donc remonté la colonne en "faisant l'incruste", quand leurs loupiotes éclairaient bien. En mode rescue, faut être un peu opportuniste… Mais chacun éclaire logiquement pour ses propres pas, et même comme cela, c'était loin d'être idéal. Ma lampe de secours tenue en main m'aura finalement évité pas mal de chutes, voir l'abandon.

Légèrement tendu durant cette course pour éviter une grosse gamelle, j'ai mis du temps à me décrisper. Du coup, j'ai peu de souvenirs précis : la colonne de frontales dans la nuit, le passage devant l'aqueduc romain, la première montée jusqu'au col de Valdingarde (le bien nommé !), la descente vers le lac pas une superbe DFCI (un vrai billard par endroit) et son ravito, les chants d'oiseaux et de crapauds, des lucioles par ci par là, une section en bitume dans la montée vers le second ravito qui m'a permis d'économiser le "bidule". Et enfin le réconfort en arrivant dans le village, comme l'impression d'y voir en plein jour !

Au final, un parcours très varié et plaisant, mais loin d'être toujours facile en nocturne, y compris dans la descente vers la fin sur des sentiers pierreux. Heureusement, la météo fut clémente malgré un vent d'est parfois soutenu. On évita la pluie de justesse, les premières gouttes tombant quand je repartais en voiture

Les résultats sont sur sportips. Pour 24 Km en moins de 3 heures, je croyais avoir fait du 8 Km/h. Mais le départ réel, chronométré, a été pris environ 500 m après le départ officiel devant la mairie, pour éviter la bousculade sur une place étroite, dans les escaliers, etc. Donc le chronomètrage officiel est un peu "artisanal". Mais franchement, cette fois je m'en moque pas mal du chrono. Trop heureux d'avoir couru sans ma frontale mais sans tomber. Ce sera une bonne expérience pour les trails à venir en montagne. D'ici là, je vais opter pour une vrai frontale d'alpinisme, si besoin avec accus déportés, j'en ai trop rêvé pendant ce trail !

וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר   D.ieu dit "Que la lumière soit ! Et la lumière fut."  (בראשית . Berechit 1.3)

Quelques liens : trail organisé par l'association Athl'éthique. Photos de Pierre Alessandri et de Cyril Bussat. Voir aussi sur Facebook.