Trail Sainte-Victoire, la victoire même pas en rêve mais moyenne explosée !

Pour une fois, un trail à domicile, sur un terrain connu mais pas plus facile pour autant. Le parcours Cézanne fait 33 Km, il est assez roulant, avec un faible dénivelé positif de 1300 m. Réalisé en 3h55'18", alors qu'après des reconnaissances préalables, j'estimais mon temps à 4h30'. Soit une moyenne de 8,41 Km/h et une place de 104° sur 264 partants et dans ma catégorie le 13° V2M. Au scratch, le premier mettra 2h35' et le dernier 6h17'. Départ de Rousset à 9h avec mon collègue de travail Laurent Agniel (casaque verte), accompagné de son web team "les Allumés Sainte-Victoire", et bibi (casaque rouge). Et pour une fois des supporters (enfin deux …), d'où quelques images du ravito n°2 et de l'arrivée. Avant on fait les malins, mais maintenant il faut y aller.

Chacun va à son rythme, on se perd de vue dans le haut du village. Après la traversé de la RN7 s'ensuit une portion roulante sur bitume et DFCI, entrecoupée d'un raidillon vers la citerne, pour rejoindre encore du bitume vers les antennes et la ferme. On arrive alors au point haut du Cengle pour suivre un single très pierreux et désagréable pour les chevilles. Puis une large DFCI, en terrain souple car il a plu les jours précédents, descend vers Saint-Antonin où un dernier coup de cul nous amène au ravito n°1. Soit 1h05 pour cette première partie. Que de l'eau, au moins on ne s'éternisera pas.

Le second round est le plus beau. C'est plus grimpant, déjà pratiqué plusieurs fois en reco, j'adore ! Enfin du trail, ce terrain me convient beaucoup mieux. D'abord la courte mais raide montée à l'oppidum, puis descente vers les deux aiguilles et ainsi de suite jusqu'aux environs de Suberoque. Là on aborde le crux : la montée au refuge Baudino par un ravin encaissé puis des éboulis. Le temps est au beau, avec un léger mistral. Ici on est à l'abri du vent mais la température reste correcte malgré le soleil. Pointage au refuge, boire encore, resserer les chaussures et filer, mais prudemment, vers la descente qui ici peut vite être "casse gueule" si on ne contrôle pas sa vitesse. Et surprise pour ceux qui n'ont pas gardé un peu de jus, une fois la descente effectuée, un beau raidillon qui en fera râler plus d'un nous ouvre le chemin vers le ravito n°2.

Rencontre sympathique dans cette portion avec Lucien du MTC. On a taillé une petite bavette, relax, avec ses conseils judicieux pour les prochains trails à venir, plus longs. Puis le ravito n°2 à Saint-Antonin, ma mère et son compagnon sont là, mais je vise surtout le buffet. Je ne voulais pas m'y éterniser, mais grâce à la vidéo, je vois que je perds trop de temps à recharger mes bidons entre autre. Bonne leçon, suivie du gag du jour: l'histoire du mec qui a bien préparé chez lui les gels à prendre mais qui oublie de refermer sa pochette au ravito... C'est pas grave, on finira à la boisson. Décidément, ce ravito anodin fut instructif !

Et c'est là que celà devient dur, le long retour vers Rousset, avec un tracé différent et un peu plus long qu'à l'aller une fois les antennes dépassées, la DFCI partant vers l'ouest dans le premier lacet. Mais d'abord la DFCI remontant le Cengle, dans laquelle par moment une marche rapide me permet de souffler un peu, puis encore ce chemin pierreux sur la crête, suivi du bitume pour aller aux antennes. Je rejoint le groupe de Lucien mais ils sont un peu trop rapides pour moi. Dommage cela aurait été sympa et courir avec eux m'aurait aussi permis une meilleure moyenne, mais mes articulations blessées commencent à se faire sentir. Et je veux absolument en garder pour la fin car je sais qu'il reste un raidillon en arrivant sur Rousset.

Montage vidéo reconnaissance et compétition :

Juste avant le tunnel pour franchir la RN7, je sens comme un courant d'air sur ma gauche, c'est Patrice Marmet (team Endurance Shop) qui finira troisième au grand parcours. Puis, c'est ce putxxx de tunnel où les grands doivent s'accroupir pour avancer, tout en se brossant le crâne sur le plafond ! Histoire de tester encore un peu les articulations… Enfin, c'est la montée au moulin et jusqu'à là je connais. Alternance de marche rapide et de relances, c'est tout ce que je peux encore faire. On aborde le secteur du moulin, la toute dernière partie que je découvre. Une descente par un sentier acrobatique au dessus des vignes. Jolie mais délicate après plus de trente bornes. A mon allure, je n'ose plus dire à ma vitesse, je comprends que je commence à être cuit, surtout mes articulations (oui, oui, je sais, je fais une fixette !).

Mais personne ne me double, sauf un couple dans la montée au moulin, qui arrivera juste devant moi. Un coup d'œil sur ma montre, il me reste sept minutes pour finir sous les quatre heures. Alors je tente le coup, j'entends de plus en plus de bruit, voilà le dernier rond-point, re-putxxx, qu'est-ce que çà brûle ces derniers mètres, c'est cher mais çà vaut le coup. Je serre les dents … Yes, 3h55'18" et la banane !

Ensuite, on est plusieurs à attendre Laurent. Mais il a eu du mal à cause d’un problème de glycémie. Il finira quand même, bien HS le Lolo, mais il l'a fait ! Bravo aux finishers. Encore une belle journée dans ce massif fréquenté depuis mon arrivée dans la région, en 1977. Beaucoup de souvenirs d’escalade avec mon ami du lycée Jean Maugein. Beaucoup de grimpe, des randos sous un soleil de plomb ou par un mistral glaçant, des bivouacs, des rêves. Et du parapente depuis 1988. Et une évacuation en hélicoptère, du VTT, maintenant du trail. Et ta soeur !

Alors, l'an prochain à Rousset pour le grand parcours ? Si mes osselets veulent bien (ouah la fixette !). D'ici là, RV le 28 avril au trail des lucioles (24 Km +850m en nocturne), puis le 27 mai sur le trail du grand Lubéron (41 Km +2300m). Pour le reste, je n'ose pas encore y croire... Le club organisateur à Rousset AIL. Résultats sur Sportips. Le photographe officiel Cyril Bussat, des photos du MTC, celles de Frederic Bonnat. Une vidéo de Nono des TontonTrailers sur l'autre tracé, le grand parcours. Les news du challenge des trails de provence.