Les balcons du Ventoux en mode relax, ou presque …

Encore une belle journée, cette fois sur les flancs du Ventoux, pour ma septième compétition de trail en six mois. Un très beau parcours de 26,5 Km pour 1300 m de dénivelé positif. Réalisé en 3h32'07" à la moyenne de 7,5 Km/h, une place de 120° sur 357 rentrants, soit dans ma catégorie le 6° V2M sur 39. Le 1er au scratch mettra 2h06'58" et le dernier 6h46'22". La 1ère femme mettra 3h12'03". Respect aussi pour les quatre V3M qui étaient devant.

Départ commun aux deux parcours, le "petit" de 27 Km et le "grand" de 46 Km qui lui passera au sommet du Ventoux. Soit environ 1000 coureurs, avec un parcours commun se rétrécissant quelques Km après le départ, et donc des ralentissements en vue. Finalement, l'attente dans les rares bouchons sera moins longue qu'au trail de Noël à Ollioules, malgré encore quelques resquilleurs… Départ à la fraîche à 8h15, d'où le bonnet, ensuite le soleil nous accompagnera tout le long du parcours, d'où la casquette, c'est de l'organisation ! Et surtout, ouf, pas de mistral sur la crête.

   

Mode relax ? Ras le bol des articulations blessées qui m'empêchent de m'entraîner comme je le souhaiterai. Et puis quand le type à côté de moi dans le box regarde son cardio-fréquencemètre avant le décompte du starter et dit à son pote qu'avec le stress, ses pulsations sont déjà à 120 … Alors me vient comme une évidence. Je décide de ne pas me prendre la tête, juste finir la course sans me blesser d'avantage. Le mode relax, c'est pas de la rando. C'est juste sourire même si c'est dur, parce que tout cela n'est qu'un jeu. Alors autant s'amuser vraiment.

Après avoir parcouru des vignes, on passe à travers les terres ocres, sur un terrain souple, fabuleux. Puis on aborde la longue épaule ouest du Ventoux. Avec parfois un sentier en balcon au dessus du calcaire (rochers de la Madeleine). Toujours beaucoup de monde mais le peleton s'étire, normal car on monte depuis des kilomètres. On bascule alors sur le versant nord, sous les arbres, des sentiers en terre meuble.

Un seul ravitaillement pour nous, au K14. Puis c'est la bifurcation entre les deux tracés vers le K16, et on attaque la descente. Enfin, attaquer est un bien grand mot car celà commence par un terrain pas très raide mais assez mauvais, avec de la roche calcaire coupante et abrasive. Pas le moment d'embrasser le terrain ! Avec une alternance sous les arbres de sentiers plus ou moins escarpés (combe de Malaval), puis de longues DFCI parfois montantes et au soleil, la descente sera très longue, environ 12 Km mais finalement assez variée. Je n'ai pas le tracé précis de 2012, il a été rallongé au dernier moment et le fichier GPX ainsi que les infos du site sont erronés.

Ce n'est pas important. Le parcours est magnifique, j'ai mal aux jambes mais maintenant je sais que je terminerai cette course. Les pensées positives s'accélèrent, je dois rester concentré. Il commence à faire chaud. Encore quelques vignes et raidillons à remonter. J'essaye d'agrandir mes foulées. Il y a de plus en plus d'encouragements, on se rapproche. Quelques coureurs à doubler si possible, alors je mets le switche sur combat et gagne encore des places. Ca y est, on débouche sur une petite route, "encore quelques centaines de mètres". Ah les cons, çà fait déjà plusieurs kilomètres que j'entends cette phrase… Mais cette fois c'est vrai. J'entends le speaker, un dernier virage et c'est le portique d'arrivée. La banane et un résultat meilleur qu'il y a quinze jours à la sainte-Baume. Finalement, le "mode relax", c'est pas si mal !

Merci aux osthéopathes pour les soins après l'arrivée, malgré la transpiration ! Et merci aussi aux légios du 2ième REG de St-Christol qui nous indiquaient des bifurcations, plutôt sympa de voir les képis blancs. Le site officiel étant "artisanal", les résultats détaillés sont sur Kikourou et ici. Photos de A360DEGRES. Prochain RV le 15 avril à Rousset pour le trail de la Ste-Victoire, engagé sur le parcours Cézanne (33 Km +1300m).