Gapen'Cimes : la première fois …
De retour de vacances dans les Landes, je me suis offert un petit divertissement avant de reprendre le travail. C'était hier dimanche 2 octobre au domaine de Charance à Gap. Le trail de la brêche sur une distance de 12 Km pour 750 m de dénivelé positif. Avec l'envie de partager cette journée fabuleuse qui restera longtemps dans ma mémoire: celle de mon premier trail en compétition. Que du bonheur !
L'objectif était juste de finir et de voir "comment çà marche". Je termine en 1h35'25", à la moyenne de 7,81 Km/h, classé 94°/285 et 8° dans ma catégorie vétérans II. Finalement, l'entraînement çà sert. Résultats sur le site Gap Trail Nature. Le 1er au scratch mettra 59', le 1er V2H 01h06' (ancien champion de france?), la 1ere féminine V2F 01h32' (3 minutes avant moi, la vache j'aurais du accélérer...), le dernier 05h24'.
Départ en musique, la tension monte. Comme je n'avais aucun repère, je suis parti dans le milieu du dernier tiers, à la fin quoi ! Puis je suis remonté doucement de groupes en groupes durant l'ascension. Le piège étant de se laisser endormir et de rester dans un groupe d'allure confortable. Une fois en haut au ravitaillement, juste une pose de 10s pour un gobelet d'eau, moitié bu moitié sur la tête. Ensuite, j'ai gratté quelques places dans une descente avec une prise de risques "contrôlée". Ceci malgré deux courtes remontés sur la fin, complètement cassantes pour les jambes, avec l'impression de ne plus pouvoir lever les pieds. Enfin la longue ligne droite débouchant sur le portique d'arrivée, ligne droite qui m'a paru beaucoup plus longue qu'au départ. Jusqu'au sprint final où je n'ai rien lâché, malgré l'envie de gerber. J'allais quand même pas laisser la nana dernière moi me doubler, m'enfin !
C'est dingue mais l'esprit de compétition gagne au fur et à mesure et, quelque soit son niveau, on a envie de s'accrocher quand c'est dur (çà l'était pour moi et pour beaucoup). On a envie d'accélérer, c'est très relatif, si on le peut encore. De toute façon, au bout d'un moment, le corps est plus ou moins HS et on fini en verrouillant dans sa tête. A l'arrivée, l'impression d'une journée lumineuse et d'avoir fait le plein de sensations extraordinaires. Celà s'appelle aussi se contruire des souvenirs heureux. Dommage que m'a puce n'était pas à l'arrivée.
Le tout dans une ambiance extra, très familliale, avec des supporters tout le long pour encourager tout le monde, les cloches d'alpage qui sonnaient en arrivant à la brêche, les couleurs d'automne dans cette forêt des hautes alpes, sous un soleil splendide. D'après les pros, ce trail court était assez technique et ne permettait pas trop de relâchement pour être classé. Donc l'année prochaine, si mes jambes me portent encore, on tentera le 25 Km +1500m. Je les ai vu arriver, avec l'envie d'y être. Comme beaucoup, je suis resté un peu dans le padock d'arrivée pour profiter encore du parfum de la course. Là j'ai vu passer bien après moi pas mal de monde et des jeunes, comme ces chasseurs alpins doublés à la montée. Je sais, c'est pas bien, mais c'est tellement humain... Organisation impeccable par la mairie de Gap et le 4° régiment de chasseurs alpins, douches à l'arrivée, plateau repas du pays, tee-shirt technique offert, ravitaillement, secours, le tout pour une inscription de 10€ ! Pour les massages, trop de monde, tant pis car j'en aurai bien eu besoin. Podiums à l'arrivée pour les meilleurs. Petites courses et animations pour les titoux. Toutes les catégories d'âges étaient représentées (pas de juniors sur les longues distances), autant de femmes que d'hommes. Photo de son passage au sommet, avec le tee-shirt et le dossard, c'est du collector pour moi !
Et pour l'ambiance, une vidéo de gaiarunning sur le trail des crêtes:
